À l’instar de bon nombre d’entre vous, Gilles Villeneuve a fait une différence dans ma vie. Son parcours a influencé le mien, puisqu’il m’a amené en sport automobile. C’est le 8 octobre 1978, lors de sa toute première victoire en Formule 1 sur le Circuit du Grand Prix du Canada à Montréal que le petit garçon de 10 ans s’est « et que j’aimerai vivre ça un jour moi aussi ». Mon rêve s’est réalisé 19 ans plus tard inspiré par mon idole Gilles Villeneuve.
45 années se sont déjà écoulées depuis que Gilles Villeneuve a célébré sa première victoire lors d’une froide journée pluvieuse d’automne au Parc Jean Drapeau sur le circuit qui porte aujourd’hui son nom. Il a également complété une première saison complète en Formule 1. Une victoire d’autant plus importante que 1978 marque la première année de la présentation d’un Grand Prix à Montréal. Le Grand Prix de Formule 1 du Canada existait depuis 1967 et était présenté en alternance entre le circuit de Mont-Tremblant et celui de Mosport en Ontario. Le circuit de Montréal était plus moderne et plus sûr. Ajoutez à cela un Québécois qui a gagné sa première course à domicile et qui a aussi démontré son grand talent de pilote.
Troisième sur la grille de départ après la journée d’essais, Villeneuve a connu une course inoubliable. Après un départ ordinaire, il remonte peu à peu ses adversaires avant de passer le meneur, Jean-Pierre Jarier, victime d’une défectuosité mécanique. Il réussit ensuite à maintenir sa Ferrari en tête, à la grande joie des 70 000 spectateurs et des centaines de milliers de téléspectateurs qui suivent les péripéties de ce Grand Prix. Cette victoire constituera un véritable tremplin pour la popularité de la course automobile au Québec.
En 1978, Villeneuve s’est classé 9ème du championnat des pilotes. Il connaîtra sa meilleure année en 1979 avec trois victoires au cours de la saison et une deuxième position au classement général. Villeneuve remporte six victoires en Formule 1 lors de sa brève carrière avant de mourir tragiquement à Zolder le 8 mai 1982.
Photos: Bernard Brault