Piloter est un travail à temps plein en soi. Si les courses sont divertissantes pour les amateurs, elles nécessitent de la rigueur et de l’entraînement pour tous ceux et celles qui désirent évoluer dans ce sport.

Pour passer à un niveau professionnel, il faut un bon bagage d’aptitudes, d’excellentes connaissances sportives, du talent, mais aussi, surtout, un très bon budget pour couvrir les frais inhérents à la discipline. Plusieurs pilotes décident de développer leur carrière à titre de pilote d’usine et, sur cette avenue, la série DTM est un tremplin extraordinaire pour eux.

Le DTM (Deutsche Tourenwagen Meisterschaft) est né dans les années 80 et a connu un succès instantané. En  Allemagne à cette époque, sa popularité dépasse de loin celle de la F1.  Le succès du DTM, est dû à des voitures au look agressif et aux courses de peloton enlevantes. Au milieu des années 90, le DTM a pris une expansion internationale pour devenir l’ITC (International Touring Championship). Mais dû à la montée fulgurante des coûts relatifs à cette internationalisation, le championnat s’est éteint à la fin de la saison 1996.

Or, le championnat de DTM a retrouvé un nouveau souffle en 2012 en adoptant un nouveau règlement sportif et technique.  Après plusieurs années à évoluer avec seulement deux constructeurs en lice, le DTM a rallié un troisième constructeur : BMW.  Dès ce moment, le championnat a retrouvé ses lettres de noblesse auprès des spectateurs. Les batailles entre les pilotes se jouaient désormais au dixième de seconde,  non seulement en qualification, mais aussi en course. Au fil des saisons suivantes, la popularité du DTM est remontée en flèche dans des lieux où les estrades étaient désormais remplies à pleine capacité, certains endroits pouvant accueillir jusqu’à 80 000 spectateurs lors d’un seul week-end de courses.

Dans un communiqué de presse envoyé aux médias en début 2022 le DTM annonçait : « Les équipes et les pilotes qui influencent l’action d’une course à l’aide d’une consigne risquent l’exclusion du championnat à l’avenir. Aucun sponsor, fournisseur, société ou affilié, y compris tout fabricant (marque), importateur ou leur agent, n’est autorisé à contracter, imposer ou tenter d’imposer une consigne d’équipe à un pilote ou un participant. »

D’autres règles ont été modifiées en 2022, notamment concernant le nombre de mécaniciens qui ne peuvent pas être plus de deux désormais pour changer les roues arrière avant de pouvoir changer les roues avant.  De plus, les équipes sont autorisées à effectuer des arrêts obligatoires lorsque la voiture de sécurité est sortie.

Le DTM travaille actuellement à l’introduction du Full-Course Yellow, un type de neutralisation où les pilotes doivent gérer eux-mêmes leur vitesse.  Autre changement en 2022, c’est maintenant au directeur de course de déterminer le moment où la course reprend lors d’un départ lancé, et non plus au pilote de tête comme c’était le cas dans les dernières années. Finalement le DTM octroiera un point au pilote ayant enregistré le meilleur tour en course, un peu dans la même veine que la Formule 1 et la Formule E. On pourra par ailleurs ajuster la Balance de Performance (BoP) à tout moment et ce, jusqu’à la dernière course de la saison.

Depuis 2005, notre invité a gravi les échelons de cette série et a remporté le Championnat DTM des pilotes en contribuant aux victoires de BMW Team Schnitzer au Championnat DTM des équipes et de BMW au Championnat DTM des constructeurs en 2012.

En 2019, il remporte la course de Norisring et termine 2e au Nürburgring.  Il a participé trois fois aux 24 heures de Daytona avec BMW-RLL en 2015 (2e), en 2016 (5e) et en 2017 (8e). Il a aussi participé aux 1000 miles de Sebring en 2019 (7e).  Tout un parcours dans le monde du DTM, n’est-ce-pas?

J’ai la chance de parler du métier de pilote d’usine et de DTM avec l’extraordinaire pilote franco-canadien, Bruno Spengler.

 

PLEIN MON CASQUE

Disponible sur YouTube et Facebook

Spotify https://spoti.fi/3wKRgF7

Apple Podcast https://apple.co/36YhHvU