Comprendre, avant qu’il ne soit trop tard…

Lorsqu’on regarde les accidents de la route impliquant des jeunes, on peut se questionner sur le manque de jugement et la témérité de certains conducteurs qui mettent leur vie et celles des autres en danger.  Mais à quoi pensent-ils?

J’ai eu 17 ans.  Il m’est arrivé de manquer de jugement et de discernement.  J’ai roulé à 170 km/h pour impressionner un ami et j’ai manqué une courbe.  Par chance, il n’y a pas eu de blessé, mais quand je repense à l’innocent que j’étais, je sais à quel point il est important de réaliser que la route n’est pas une piste de course.  Et surtout, d’en prendre conscience avant qu’il ne soit trop tard.

Devant les nombreux accidents de la route impliquant des jeunes, il est à se demander si la formation reçue dans les cours de conduite est suffisante… À mon avis, elle ne l’est pas.

 

À quoi ça sert, les limites de vitesse?…

Je pense qu’aujourd’hui, on enseigne bien la conduite automobile et la réglementation, mais pas suffisamment sa raison d’être.

Est-ce que les jeunes conducteurs qui sortent des cours de conduite savent pourquoi on exige des limites de vitesse? Est-ce qu’ils réalisent quel effet a la vitesse sur notre conduite automobile? Non.

Et malheureusement, c’est trop souvent quand survient un drame que la prise de conscience se fait.

 

… Ça sauve des vies

Si les limites de vitesse existent, c’est pour que nous puissions avoir le temps de voir les bonnes choses au bon moment et de les analyser avant de passer à l’action.  À condition, bien sûr, d’avoir la motivation de mettre son attention au bon endroit.

Quand on file à 200 km/h sur une route, notre champ visuel se rétrécit énormément.  Notre cerveau est hypnotisé par ce qui se trouve devant et n’a pas le temps d’enregistrer tout ce qu’il y a autour.  Ce qui peut nous amener une conduite réactive.  Il y aussi les connaissances dynamiques de la voiture qu’il faut maîtriser.

Par exemple, à l’approche d’une intersection, si nous devons freiner à la dernière seconde pour éviter un obstacle, nous pourrions être très surpris par le comportement de notre voiture en lien avec l’adhérence de la route.

Les instructeurs qui donnent les cours de conduite font un bon travail, mais sont limités dans leur enseignement.  À mon avis il faut aller plus loin.  Au-delà de la théorie et des campagnes de sensibilisation, il faut miser sur l’enseignement pratique.

 

À 17 ans, on ne sait pas ça

Les jeunes connaissent la réglementation, mais ils bravent les autorités (n’est-ce pas le propre de la jeunesse?) sans comprendre réellement les dangers de leurs actes.

Malheureusement, je suis passé par là.  J’ai déjà été cette tête brûlée… Aujourd’hui, je souhaite partager mon expérience et j’insiste sur le fait que les routes ne sont pas des pistes de courses pour des raisons techniques bien précises et tout à fait logiques.  Prenez le temps de bâtir votre propre expérience pour le comprendre.

Mais encore, respectons-nous les uns les autres sur la route.  Rouler 200 km/h sur une voie publique, ce n’est pas respecter l’autre.  Mieux vaut l’apprendre tout de suite que trop tard.